La population de plus de 55 ans – les seniors – est particulièrement hétérogène. Les plus jeunes d’entre eux, entre 55 et 64 ans, sont dans une phase de transition entre la vie active et la retraite et participent encore majoritairement au marché du travail. Ils bénéficient d’un niveau de vie supérieur à la fois à celui des plus jeunes et à celui de leurs aînés. À l’autre extrémité, les personnes de plus de 75 ans sont relativement plus modestes que la moyenne de la population. Au total, le niveau de vie moyen des seniors est légèrement supérieur à la moyenne de l’ensemble de la population. Leur risque de pauvreté est moins élevé, les moins exposés d’entre eux étant les 65-74 ans.

En outre, les plus de 55 ans possèdent un patrimoine plus important, immobilier notamment.
La prise en compte de la propriété du logement dans la mesure du niveau de vie améliore sensiblement la situation relative des personnes les plus âgées. L’augmentation de leur niveau de vie relatif est encore plus net si on y intègre l’ensemble des revenus du patrimoine financier. Les plus de 75 ans ont alors un niveau de vie supérieur aux moins de 55 ans.

Le vieillissement démographique suscite beaucoup d’interrogations, notamment celle du comportement économique des plus âgés, catégorie de population souvent qualifiée de « seniors ». Leur poids dans la population et en termes économiques, leurs comportements en matière de consommation ont fait émerger un champ d’étude qui leur est consacré (Rochefort, 2004). Du point de vue des revenus, on leur attribue souvent une aisance financière et une capacité de consommation supérieure à celle des plus jeunes. Toutefois, les mesures habituelles du niveau de vie reflètent imparfaitement les conditions de vie des personnes âgées.

Déterminé uniquement par les ressources monétaires des ménages – soit majoritairement des retraites, pour les plus de 65 ans du moins – le niveau de vie usuel ne prend que partiellement en compte les revenus du patrimoine, mal couverts dans les déclarations fiscales.

De fait, résultant d’un processus d’accumulation au cours de la vie, le patrimoine moyen détenu par les plus âgés est nettement supérieur à celui des plus jeunes. Les seniors, plus souvent propriétaires de leur logement, ont une aisance financière à revenu égal supérieure aux ménages jeunes, plus fréquemment locataires. Pour apprécier la situation relative des seniors, il est donc nécessaire de compléter la mesure usuelle du niveau de vie par une approche du patrimoine des ménages, afin de mieux appréhender les conditions de vie des personnes de plus de 55 ans.

Les revenus des « jeunes » seniors plus élevés …

Aux environs de soixante ans, les individus se trouvent à une période charnière de leur vie et quittent progressivement le marché du travail lorsqu’ils atteignent l’âge de la retraite. Le niveau de vie, tel qu’il est calculé usuellement, c’est-à-dire avec une prise en compte partielle des revenus du patrimoine, présente des revenus moyens par tranche d’âge croissants jusque vers 60 ans puis décroissants ensuite. La population des plus de 55 ans est ainsi particulièrement hétérogène puisqu’elle comprend à la fois des individus à l’apogée de leur carrière professionnelle et des retraités nettement plus âgés et moins favorisés.

Le niveau de vie annuel moyen des personnes âgées de 55 ans ou plus, de 18 100 euros en 2003, est très légèrement supérieur (+ 2,7 %) au niveau de vie moyen de l’ensemble de la population. Mais celui des personnes de plus de 65 ans n’est pour la même année que de 16 700 euros, inférieur de 7,8 % à celui de l’ensemble de la population.

L’écart de niveau de vie entre les « jeunes » seniors, âgés de 55 à 64 ans, et les plus de 65 ans est ainsi de l’ordre de 15 % en faveur des premiers.

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