FADOQ : La boule de cristal des uns vaut bien celle des autres

La FADOQ – Mouvement des Aînés du
Québec déplore à nouveau que le vieillissement de la population soit
l’argument massue dont se sert le rapport Ménard pour justifier l’imposition
de nouveaux frais aux contribuables québécois.
S’il est vrai que la population âgée ne cessera de progresser au cours
des prochaines années, il est loin d’être exact que ceci soit la cause majeure
qui entraînera des coûts supplémentaires à notre système de santé.
Selon les chiffres du ministère de la Santé et des Services sociaux, en
2003-2004 19,4 % des personnes âgées des 65 ans et plus étaient desservies par
le système dont 4 % en centre d’hébergement de soins de longue durée, les
autres recevant des soins à domicile. Le pourcentage en 2009-2010 passerait à
19,8 %, ce qui est un écart assez faible.
Par ailleurs, faut-il rappeler que les personnes âgées actuellement de
50 ans, dont on craint tant qu’elles deviennent un fardeau dans quinze ans,
sont pour la plupart en meilleur état physique et financier que les
générations qui les ont précédées. Pourquoi, tout à coup, ces personnes
seraient-elles plus susceptibles de perdre leur autonomie après leurs 65 ans ?
Certains évoquent le fait que ces baby-boomers vivront probablement
beaucoup plus vieux et auront besoin de plus de services de santé. La boule de
cristal des uns vaut bien celle des autres. Pour la FADOQ, il est loin d’être
garanti que la situation sera différente de ce que l’on vit maintenant et que
le pourcentage de personnes âgées nécessitant des soins augmentera de manière
fulgurante.
Les coûts en santé ont connu une hausse plus qu’importante depuis dix
ans, on ne peut le nier. Que fait le système lui-même pour arrêter cette
spirale infernale ? Avant de taxer le consommateur ou lui imposer une
assurance en cas de perte d’autonomie, il serait judicieux de regarder dans sa
propre cour afin d’identifier les correctifs à apporter.

La FADOQ – Mouvement des Aînés du Québec espère que les constats du
rapport Ménard seront largement discutés et que le vieillissement de la
population s’y retrouvera comme un des éléments et non pas comme le coeur du
problème.

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