Selon le scénario central des nouvelles projections de l’Insee, la population active continuerait d’augmenter jusqu’en 2070 mais de manière nettement moins soutenue que durant les dernières décennies. Le nombre d’actifs atteindrait 31,1 millions en 2040 puis 32,1 millions en 2070, en hausse de 2,5 millions par rapport à 2015.

Ces projections de population active s’appuient sur les nouvelles projections démographiques de l’Insee et sur des estimations tendancielles de taux d’activité, qui prennent en compte l’impact des réformes des retraites votées jusqu’en 2014 sur l’activité des plus de 55 ans. Le ralentissement attendu de la population active tendancielle est lié au vieillissement de la population : la forte hausse du nombre de personnes de 70 ans ou plus contribue à la baisse du taux d’activité des 15 ou plus, alors que le taux d’activité des personnes de 15 à 64 ans s’accroîtrait. Du fait de la croissance de la population âgée, il n’y aurait plus que 1,4 actif pour un inactif de 60 ans ou plus en 2070, contre 1,9 en 2015.

Les variantes envisagées sur le solde migratoire ou la fécondité n’ont qu’un faible impact sur le rapport entre actifs et inactifs de 60 ans ou plus : ce ratio resterait compris entre 1,3 et 1,5 à l’horizon 2070, quel que soit le scénario. Ces variantes, comme le scénario central, sont construites sous l’hypothèse que la législation des retraites reste inchangée d’ici 2070.

La population active désigne l’ensemble des personnes de 15 ans ou plus susceptibles de contribuer à la production nationale. En 2015, la France compte 29,5 millions d’actifs au sens du Bureau international du travail (BIT; définitions; champ des personnes en ménages ordinaires) : 26,4 millions occupent un emploi et 3,0 millions sont au chômage.

Sur la dernière décennie, le nombre d’actifs s’est accru en moyenne de 152 000 personnes par an. Selon le scénario central des nouvelles projections, la population active augmenterait nettement moins vite à l’horizon 2070, sur un rythme moyen de 45 000 actifs supplémentaires par an. Elle serait ainsi en hausse de 2,5 millions d’actifs sur l’ensemble de la période 2015-2070. Entre 2015 et 2040, elle s’accroîtrait d’environ 1,5 million de personnes, atteignant 31,1 millions(figure 1), soit une croissance annuelle moyenne de 62 000 personnes. La population active progresserait ensuite plus modéré- ment jusqu’en 2055, sur un rythme annuel moyen de 22 000 personnes. Puis, un regain de dynamisme établirait la population active à 32,1 millions en 2070, selon une croissance annuelle de 39 000 personnes.

Ce ralentissement attendu de la population active provient du vieillissement de la population, qui entraîne ainsi la baisse du taux d’activité global.

La population continue d’augmenter et de vieillir

L’évolution de la population active dépend notamment de celle du nombre de personnes de 15 ans ou plus, ainsi que de la structure de la population totale selon l’âge et le sexe. La détermination de la population active tendancielle se fonde sur le scénario central de projection de la population totale. Celui-ci retient différentes hypothèses consistant à prolonger les grandes tendances observées par le passé : un solde migratoire annuel de 70 000 personnes, une fécondité de 1,95 enfant par femme et une baisse de la mortalité au même rythme que par le passé. Selon ces hypothèses, la population des 15 ans ou plus vivant en ménages ordinaires augmenterait de 10,7 millions de personnes à l’horizon 2070. Cette progression est portée essentiellement par l’augmentation des personnes âgées de 70 ans ou plus (+ 8,4 millions). Leur nombre doublerait pour atteindre 26 % de la population en ménages ordinaires en 2070 (contre 15 % en 2015) : cette hausse s’explique par l’amélioration de l’espérance de vie, passée et projetée. De plus, l’empreinte des chocs démographiques passés (seconde guerre mondiale et baby-boom) ayant disparu, les personnes qui seront âgées de 70 ans ou plus en 2070 appartiennent à des générations plus nombreuses que celles âgées de 70 ans ou plus aujourd’hui. Dans ce contexte, la proportion de personnes âgées de 55 ans ou plus dans la population active serait, elle aussi, encore en hausse (16 % de la population active en 2015, puis 23 % en 2070.

Le nombre d’actifs est cependant peu influencé par l’hypothèse retenue sur la mortalité car aux âges concernés les taux d’activité sont très faibles. L’hypothèse adoptée sur la fécondité ne joue sur le nombre d’actifs qu’à partir de 2030, au moment de l’entrée sur le marché du travail des générations qui ne sont pas encore nées aujourd’hui. À l’inverse, le solde migratoire a un impact immédiat sur la croissance du nombre d’actifs, ainsi qu’un effet différé intervenant par le biais de leur descendance pour ceux qui s’installent durablement sur le territoire.

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