Le secteur des services funéraires est en évolution lente mais constante. Faisons le point avec Jean RUELLAN, directeur marketing et développement chez OGF.

Pouvez-vous présenter votre groupe ?

OGF est une entreprise de services funéraires qui couvre un champ assez large : en amont avec la prévoyance funéraire, autour du besoin de lui-même avec l’organisation d’obsèques, la gestion de funérariums et de crématoriums et en aval, avec tout ce qui concerne les offres du souvenir de marbrerie funéraire et de monuments.

Nous exerçons nos métiers au travers d’enseignes de pompes funèbres comme la plus connue en France, PFG, qui est aussi le premier réseau français en termes d’implantations. Nous opérons également le deuxième réseau national. Il s’agit d’enseignes familiales historiques, fédérées sous le label Dignité Funéraire. Nous trouvons par ailleurs dans notre portefeuille de marques des enseignes réputées comme la Maison Roblot ou encore la célèbre Maison Henri de Borniol. Enfin, certaines agences en marques locales gardent leurs spécificités sans être rattachées à un réseau.

Nous avons ainsi plus de 1100 agences en France et nous avons également une dimension industrielle puisque nous produisons nous-mêmes les cercueils distribués dans nos agences. Ainsi, nous avons deux sites de production en France, situés à Reyrieux (Ain) et à Jussey (Haute-Saône).

Quelles sont les nouvelles tendances qui apparaissent dans votre secteur d’activité ?

Je parlerais plutôt d’évolutions parce qu’il n’y a jamais de révolution. Il n’y a pas comme dans d’autres secteurs, un impact de technologique fort qui pourrait changer les habitudes du secteur, du jour au lendemain.

Ainsi, les évolutions se font dans la durée. Par exemple, le développement de la crémation : ce phénomène s’est accéléré depuis le début des années 80.

Or, nous avons le droit en France, d’opter pour la crémation depuis 130 ans. Il y a eu un frein important lié à une culture religieuse. Ce n’est qu’en 1963 que l’église a toléré la crémation.

Ensuite, il aura fallu une génération pour intégrer ce mode de sépulture.

En France, il y a 40 ans, nous étions à 1 % de pratique en ce qui concerne la crémation. Aujourd’hui nous frôlons les 40 %.

Une autre évolution concerne le lieu du décès : aujourd’hui, nous ne décédons quasiment plus à la maison, mais soit dans des lieux de séjour de longue durée, soit dans des centres de soins.

Ainsi, maintenant, il n’y a plus forcément ce temps entre le décès et les obsèques, à la maison. Nous avons, alors, créé depuis les années 60, des maisons funéraires.

Cette évolution est également de nature à modifier les usages et les comportements des familles. On peut dire en moyenne que six fois sur dix, le défunt passe par une maison funéraire.

La troisième tendance forte que je voulais citer est la sécularisation des obsèques, avec une influence de la sphère religieuse beaucoup moins prononcé, aujourd’hui.

Aujourd’hui en plus de l’église, il y existe de nouveaux lieux pour accueillir les cérémonies et bien souvent en cas de crémation, la cérémonie se tient directement au crématorium.

Enfin, une autre tendance est l’équipement en terme d’assurance obsèques. Sur ce sujet, nous pouvons noter un énorme paradoxe. Quand nous interrogeons les Français : qui est le plus légitime pour s’en occuper ?, la réponse est « le Professionnel des pompes funèbres », mais dans la pratique, les opérateurs détiennent très peu de portefeuilles d’assurances prévoyance. Ce secteur est essentiellement aux mains des banques, des assurances et des mutuelles.

 

 


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