En 2015, à partir de 75 ans, plus de quatre personnes sur cinq aidées par des proches le sont au moins par leur conjoint(e) ou un enfant, c’est-à-dire autant que pour les 60 ans ou plus. Plus précisément, l’aide conjugale dans le couple concerne plus souvent les hommes que les femmes en 1999 (respectivement 86 % contre 75 %) mais autant les hommes que les femmes en 2015 (trois fois sur quatre).

C’est ce qu’indique un nouveau document de la Cnav.

Dans la France métropolitaine de 2015, 5,2 millions de personnes de 75 ans ou plus résident en logement ordinaire dont une sur deux en couple; en 1999, elles étaient 3,8 millions et deux sur cinq vivaient en couple.

Le nombre de personnes de 75 ans ou plus ou déclarant être aidées par un proche ou un professionnel pour une activité de la vie quotidienne a progressé (2,1 millions en 2015 contre 1,8 en 1999), bien que la part de personnes déclarant être aidées ait diminué (41 % en 2015 contre 48 % en 1999). Depuis 15 ans, l’amélioration des conditions de santé et d’autonomie explique le moindre recours à l’aide dans les activités de la vie quotidienne pour les personnes seules, en corésidence et surtout pour celles qui vivent à deux avec leur conjoint.

En 1999, l’aide conjugale s’adressait davantage aux hommes; elle est désormais aussi fréquente auprès des femmes; en 15 ans, le nombre des aidants conjugaux et surtout celui des hommes impliqués dans l’aide ont augmenté.

Des aidants conjugaux plus nombreux, notamment parmi les hommes

En 2015, à partir de 75 ans, plus de quatre personnes sur cinq aidées par des proches le sont au moins par leur conjoint(e) ou un enfant, c’est-à-dire autant que pour les 60 ans ou plus (Brunel et al., 2019).

Plus précisément, l’aide conjugale dans le couple concerne plus souvent les hommes que les femmes en 1999 (respectivement 86 % contre 75 %) mais autant les hommes que les femmes en 2015 (trois fois sur quatre). Cette aide conjugale est d’autant plus fréquente que les restrictions d’activités sont importantes: quatre personnes sur cinq classées en Gir 1 à 4 (potentiellement éligibles à l’APA) déclarent l’aide de leur conjoint(e) et plus de la moitié de celles classées en Gir 5 (besoin d’une aide ponctuelle pour la toilette et les activités domestiques, préparation des repas, ménage…).

Enfin, malgré l’autonomie des personnes classées en Gir 6, une sur dix mentionne l’aide de leur conjoint(e) pour accomplir certaines activités.

Entre 1999 et 2015, sous l’effet combiné de l’augmentation de la population des 75 ans ou plus et de la vie en couple, le nombre des aidants conjugaux et surtout le nombre des hommes impliqués dans l’aide a fortement progressé.

Sans tenir compte de la nature des aides et leur intensité, dont on sait qu’elles ne portent pas nécessairement sur les mêmes activités pour les hommes et les femmes, la répartition des aidants conjugaux montre que la proportion des femmes en couple aidées par leur conjoint est supérieure en 2015 par rapport à 1999: en GIR 1 à 4, cette proportion passe de 40 % à 43 %; en Gir 5 de 33 % à 46 %; en Gir 6 de 50 % à 57 %.

Symétriquement, la proportion des hommes aidés par leur conjointe est inférieure en 2015 par rapport à 1999. Il en résulte une augmentation en valeur absolue et relative des hommes déclarés comme aidant par leur conjointe au point que la participation des hommes à l’aide conjugale apparaît plus importante que celle des femmes en 2015.

 


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