Depuis une vingtaine d’années, les réformes des retraites se succèdent avec les gouvernements. Si les textes diffèrent, ils ont toujours une même conséquence : reculer l’âge du départ à la retraite. Des décisions guidées par des objectifs économiques mais dont les répercussions sociales sont encore méconnues. Ces mesures remettent en lumière la question de la relation entre travail et santé. Le travail a-t-il des répercutions sur l’état physique et psychologique des salariés ? L’allongement de la vie active peut-il être nocif ? Certaines catégories de population sont-elles plus sensibles que d’autres aux réformes ? Ces questions, plus que jamais d’actualité, font débat dans le milieu académique. Par Clémentine Garrouste, Université Paris Dauphine – PSL Il faut dire que l’évaluation des effets du travail sur la santé soulève plusieurs difficultés. D’une part, les études réalisées sont difficilement comparables entre elles, du fait des divergences méthodologiques et des différences institutionnelles, économiques et sociales entre les pays étudiés. D’autre part, les chercheurs sont confrontés à un problème de double causalité : le travail peut avoir des effets positifs ou négatifs sur la santé, mais avoir une bonne santé conditionne l’accès à un emploi. C’est ainsi que de nombreuses personnes cessent leur activité pour des motifs de santé. Il s’agit

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