Pourquoi, lorsqu’on évoque le vieillissement de la population, parle-t-on immanquablement des scénarios sombres, des lendemains difficiles, des coûts incommensurables pour notre société? Le pouvoir gris qui prend forme et se structure en notre sein est une réalité tangible; certes, le vieillissement de la population nous forcera à nous regarder, à réexaminer nos modes de fonctionnements, nos politiques et nos mentalités. Mais l’émergence d’une force mature, avec son bagage et sa sagesse, ne peut-elle être vue comme un apport précieux plutôt qu’une calamité? Vers un changement des mentalités? Pour le sociologue Jean Carette, qui se consacre à ces questions depuis 25 ans, le vieillissement de la population est une bonne nouvelle pour nous tous. « ;Un enfant coûte cher, socialement parlant, dit le sociologue. Pendant 20 ans, il faut investir en lui, tandis que les gens âgés ont déjà payé, et majoritairement, ce sont eux qui possèdent le capital. Le vieillissement est un acquis extraordinaire de la société. ;» « ;J’ai 60 ans. Il y a 200 ans, je serais mort. Aujourd’hui, je continue à apporter des choses à la société, et pas uniquement économiquement. En avançant en âge, nous prenons une densité, comme un vin quand il est bon. ;»

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